Morphologie

Longueur : 15 cm
Poids : 19-25 g

Plus petit que le Moineau domestique avec lequel il est souvent confondu, le Moineau friquet a une calotte brun-chocolat et une petite bavette ne s’étendant pas sur la poitrine. Les joues sont plus blanches que le domestique et présentent une grosse tache noire caractéristique. Mâle et femelle sont identiques, ce qui n’est pas le cas chez le Moineau domestique.

Habitat

Plus rural et plus discret que son cousin domestique, le Moineau friquet fréquente les bocages, les vergers et jardins, les lisières et bois clairs, et peut s’approcher des habitations. En hiver, il existe des rassemblements en dortoirs de plusieurs centaines d’oiseaux.

Période de reproduction

Sédentaire, il occupe souvent les toitures et les hangars agricoles, les empierrements de bords de fleuve (Saône, Loire), les trous de mur, de ponts en pierre et d’arbres. Le Moineau friquet niche en colonies, il s’installe volontiers dans les galeries creusées par les Guêpiers d’Europe et les Hirondelles de rivage, à la base des nids de Cigogne blanche, il occupe aussi parfois les nichoirs. En avril, la femelle pond 2 à 7 œufs qu’elle couve 13 jours, les deux parents se chargent ensuite du nourrissage des jeunes.

Régime alimentaire

Le Moineau friquet se nourrit principalement d’insectes capturés au sol et de graines. En dehors de la période de reproduction, son alimentation est essentiellement granivore.

Relation avec l’homme

Il semble que les produits biocides et phytosanitaires et l’intensification de l’agriculture aient joué un grand rôle dans la disparition de cet oiseau dans nos régions. Il est protégé en France et classé « en danger » sur la Liste Rouge des oiseaux nicheurs de Bourgogne.

Répartition géographique

Le Moineau friquet est réparti dans toute l’Europe. Autrefois très commun en Bourgogne, y compris dans les villes comme Autun, il est aujourd’hui présent çà et là. C’est à la fin des années 1970 que la population de Moineau friquet commence à décliner, et cela dans toute la France, avec un effondrement marqué ces vingt dernières années. L’espèce a disparu de nombreux secteurs en Bourgogne, ne laissant que des populations relictuelles le long des grands cours d’eau, dans le sud-est de la Région et dans le Val de Saône.