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Envergure : 25-28 mm
Le dessus des ailes, brun, porte deux ou trois lunules fauves submarginales diffuses. Le revers est caractéristique, orné d’une fine ligne blanche continue aux deux paires d’ailes et, aux postérieures, d’une large bande submarginale fauve rougeâtre rehaussée de points noirs bien marqués. Les ailes postérieures présentent deux petites queues typiques du genre, assez longues. Il n’existe que peu de risques de confusion. Comme toutes les Théclas, la Thécla du Prunier ne peut être identifié qu’une fois posé. La large bande fauve rougeâtre des postérieures suffit alors à la détermination.
La Thécla du Prunier est particulièrement peu repérable, fréquentant les buissons vers deux à trois mètres de hauteur ; elle vole très peu, sauf en fin de journée. Mésophile, elle apprécie les lisières ombragées à végétation arbustive, en contrebas de prairies maigres sur sol marno-calcaire. C’est souvent le cas dans certaines friches en voie de fermeture et le long de petites vallées entaillant les plateaux calcaires. Elle peut aussi se rencontrer dans les haies des bocages, en bordure de larges allées forestières buissonnantes ; c’est l’une des Théclas que l’on peut observer dans les jardins.
C’est une espèce univoltine (à une génération) se montrant de la mi-mai à fin juin, très rarement après mi-juillet.
Les adultes butinent les fleurs du Troène, des Aubépines, du Cornouiller sanguin et parfois des Tilleuls. La chenille vit sur divers Pruniers, mais surtout sur le Prunellier (Prunus spinosa).
L’espèce est menacée par la disparition des lisières arbustives, la fermeture des friches et l’arasement mécanique des haies.
Les papillons sont les proies de nombreux insectivores, ils peuvent être consommés par d’autres insectes et des oiseaux par exemple.
Espèce assez rare et localisée, la Thécla du Prunier est surtout très discrète. Les populations semblent néanmoins stables. En France, cette espèce eurasiatique est surtout connue dans le Nord et l’Est. En Bourgogne et en Franche-Comté, l’espèce se cantonne dans les milieux naturels à moyenne altitude entre 300 et 600 m, en périphérie du Morvan, sur les plateaux hauts-saônois, les contreforts jurassiens (avec présence exceptionnelle en altitude, jusqu’à 820 m, Jura : Foncine-le-Haut) et en Petite Montagne. Sa répartition demande à être affinée par des recherches appropriées, spécialement dans des sites à végétation buissonnante. La Thécla du Prunier peut être observée un peu partout en Côte-d’Or.
DUTREIX C., 2013, Papillons diurnes et nocturnes de Bourgogne, Ouvrage, L'escargot savant : 368p.
LAFRANCHIS T., 2000, Les papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles, Ouvrage, Coll. Parthénope, Biotope édit., Mèze (France) : 448p.
LAFRANCHIS T., JUTZELER D., GUILLOSSON J-Y., KAN P.&B., 2015, La Vie des Papillons. Ecologie, Biologie et Comportement des Rhopalocères de France., Ouvrage, Ed Diatheo : 751p.