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La Turquoise des Hélianthèmes est une petite espèce assez trapue (environ 22 mm d’envergure) chez laquelle les deux sexes sont pratiquement semblables. La coloration verte présente souvent une irisation dorée, et les fortes antennes du mâle sont pourvues d’une faible pectination et d’un renflement terminal arrondi. Les Zygènes turquoises sont réputées difficiles à déterminer sur le terrain, notamment les femelles. Isolées, elles peuvent être confondues avec diverses espèces voisines (Jordanita globularae par exemple).
La Turquoise des Hélianthèmes est une espèce thermophile à tendance orophile, liée aux vastes milieux ouverts, évoluant essentiellement sur les côtes calcaires. Il existe d’anciennes citations relatives aux côtes sèches sur terrains métamorphiques en Bourgogne centrale. Elle reste souvent posée sur les inflorescences d’Astéracées ou de Dipsacacées. La chenille se nourrit de diverses espèces d’Hélianthèmes (surtout sur Helianthemum nummularium).
Espèce univoltine à apparition plutôt tardive, elle vole en général à partir de mi-juin et jusqu’à fi n juillet.
Les adultes se nourrissent principalement du nectar des fleurs, les chenilles dévorent les plantes hôtes.
Le piétinement de ses biotopes en cas de pâturage trop intense, ou au contraire l’embroussaillement et la diminution des surfaces ouvertes sèches, constituent les principales menaces. La conservation de ce papillon passe par le maintien de zones à faible recouvrement végétal, ou par la gestion différenciée des ourlets thermophiles dans lesquels se développent les Hélianthèmes. Le maintien d’un pâturage extensif est en particulier apte à empêcher l’extension du Buis qui peut se révéler problématique.
Les papillons sont les proies de nombreux insectivores, ils peuvent être consommés par d’autres insectes et des oiseaux par exemple.
La Turquoise des Hélianthèmes est une espèce eurosibérienne dont la répartition est limitée aux auréoles calcaires en Bourgogne, largement représentée sur la côte jurassique et le plateau bourguignon. Elle est très localisée dans le Sénonais (découverte récente), l’Auxerrois, le Tonnerrois, la région du Beuvron. Elle apprécie dans le Jura les crêtes avec affleurements rocheux et est assez bien représentée sur les milieux ouverts accidentés d’altitude. En Haute-Saône, les petites populations sont liées aux plateaux calcaires secs, le long des côtes exposées au sud. Les populations sont très localisées et peu fournies, l’espèce est davantage présente dans la chaîne du Jura (jusqu’à 1 300 m). Depuis une dizaine d’années, les populations de plaine régressent.
DUTREIX C., 2013, Papillons diurnes et nocturnes de Bourgogne, Ouvrage, L'escargot savant : 368p.
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LAFRANCHIS T., JUTZELER D., GUILLOSSON J-Y., KAN P.&B., 2015, La Vie des Papillons. Ecologie, Biologie et Comportement des Rhopalocères de France., Ouvrage, Ed Diatheo : 751p.